Moiteur ambiante et gâteaux mousseux

12 juillet 2011

Moiteur ambiante et gâteaux mousseux

La chaleur est revenue occupée mes nuits, me condamnant à de longues heures d'éveil nocturne; yeux grands ouverts dans le noir; bras et jambes en croix sur le drap; comme pour aspirer au mieux le peu de fraicheur ambiant.

Qu'est ce qu'on peut faire lorsque la chaleur et la moiteur nous poursuit jusque dans les recoins de notre pensée; nous forçant à mâcher et remâcher les mêmes idées. La pensée semble alors engluée; elle aussi. Impossible d'allumer l'ordinateur ou d'ouvrir un livre: la seule pensée de la chaleur de la batterie et de l'ampoule suffit à finir de m'assécher.

La solution je l'ai découvert il y a quelques années alors que mon premier MP3 ayant rendu l'âme j'ai fait l'acquisition de la merveille sur laquelle je veille encore avec attention. Car c'est grâce à ce petit concentré d'électronique; emblème moderne de la communication et du portatif que j'ai noué avec un très ancien moyen de passer le temps.

La radio est entrée dans ma vie un peu par hasard; un soir où j'errais sur les ondes dans la seule envie d'étrenner un nouveau joujou. La première phrase que j'ai alors entendue; qui a su m'arrêter un pour ouïr plus de quelques phonèmes fut « Le Général de Gaulle est mort ».

Retransmission d'anciennes émissions qui m'ont propulsé dans un autre monde. Parce que la radio, Culture et Inter particulièrement dont je suis une fervente auditrice, semblent ouvrir une possibilité de jeter un œil sur un autre monde. Alors même que les émissions ne dépeignent généralement que ce qu'elles veulent être la réalité. Parce que le temps de l'audition est mis à ma portée un ensemble de données; informations éparses formant un kaléidoscope d'idées; auquel je n'ai sinon pas accès. La radio et mes études se rencontrent à cette intersection, permettant de la même manière d'appréhender ce qui continue pourtant d'exister lorsqu'on cesse d'en parler.

Parce que l'on découvre alors la parole des fous est à tout moment mais se fait rarement entendre.

Chaque été je retrouve ce symptôme d'une vieille maladie, qui s'estompe le reste de l'année: impossible d'éteindre la radio; impossible de stopper l'audition. La seule idée de toutes les voix qui m'échappent dés lors me désole, me fait mal, me fait peur. Sorte de boulimie de connaissance à la recherche d'une vérité que je prêche pourtant inexistante.

Et, sans transition, parlons de gâteau au chocolat. Je ne suis pas une intégriste du gâteau au chocolat: je l'aime sous plusieurs formes et ne ferais donc que deux remarques: d'abord que le cake sec de kermesse devrait être interdit en tant qu'arme d'extermination du goût et ensuite qu'un gâteau au cacao ce n'est pas un gâteau au chocolat.

Cela étant dit je vous présente donc un gâteau que je fais maintenant souvent; (très) largement inspiré du gâteau mousseux de Laurence Salomon que vous pouvez voir à de nombreux endroits mais en utilisant les ingrédients dont je disposais.

Donc pour environ 8 mini-cakes mousseux et fondants (attention au démoulage, d'ailleurs: même avec des moules en silicone il y en a généralement un qui perd ses coins!)

100g de chocolat noir
80 ml de lait
2 oeufs
1 càs de tahin (purée de sésame) ou alors de purée d'amande comme dans la recette originale
1 càs rase de farine
4 càs de confiture de votre choix (de figue pour moi)
éventuellement ce que vous voulez ajouter à cette base! Ici des figues en petits dés...

Le miracle de la simplicité (avec vaisselle réduite)

Prenez une casserole et faites-y fondre le chocolat avec le lait. Hors du feu ajoutez les deux jaunes puis le tahin, la farine et enfin la confiture en homogénéisant bien au fouet entre chaque! C'est là qu'on met la figue si on veut.
Montez les blancs en neige ferme et incorporez les dé-li-ca-te-ment