De la certitude à la croyance
Ma sœur et moi avons les mêmes souvenirs de nos maladies d'enfance. Les réveils plus qu'embrumés, nauséeux, avec la tête qui cogne et le corps qui nous veut du mal. La voix geignarde qui anonne « Vais pas biiiien ». L'inquiétude, immédiate dans le regard des parents. Ils s'arrêtent et ne regardent que nous. La main sur le front, puis les lèvres, prennent notre température.
« Bon, j'appelle le bureau ».
Voilà. Elle n'a aucune hésitation. Elle n'ira pas travailler aujourd'hui.
Ensuite le médecin viendra, examiner l'enfant qui se sent mourante. Les repas seront fait de riz et de jambon blanc. L'après-midi se passera dans de chauds bras, devant des dessins animés en rafale.
Ces souvenirs représentent le confort. Le confort de nourritures simples et de films que chacun connait. Le confort, surtout, de la certitude. Quelqu'un sera là, toujours, à s'occuper de nous si ça ne va pas. Un appel au secours ne restera pas sans réponse.
Puis les années passent.
Les Disney restent, la soupe de riz remplace les paquet d'Uncle Ben's. Aucune main ne se pose plus sur le front brulant. La certitude n'était qu'une croyance.
Habitude – je me soigne au sucre . Ce n'est pas bien. Je m'en fous. Je panse mon âme en abimant un peu mon corps.
Recette de M. Felder : Macarons à l'ancienne. Je les aime comme ça : moelleux et épais. Dense aussi, de mâche et de goût. Le genre de bouchées qui procurent un plaisir immédiat. (Ils sont meilleurs le lendemain ou deux jours après.)
Pour une trentaine de macarons :
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100g de poudre d'amandes
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150 g de sucre semoule
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7 g de miel liquide
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2 blancs d'oeufs
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sucre glace
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arôme d'amande amère (pas mis)
Modus Operandi
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Mélangez la poudre d'amandes et le sucre semoule. Ajoutez le miel et les blancs d'œufs. Mélangez à la spatule afin d'obtenir une pâte homogène : elle est très, très épaisse.
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Faites chauffer une casserole d'eau. Placez la pâte au bain-marie tout en remuant. La pâte va se liquéfier un peu lorsqu'elle atteindra une température légèrement plus chaude que votre doigt.
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Retirez du feu; prélevez 1 cuillère à soupe de pâte et réservez là.
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Couvrez une plaque de papier sulfurisé.
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Pochez les macarons à la poche à douille ou réalisez de petites boules aplaties avec une cuillère à café (ma version, qui fonctionne très bien).
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Mouillez du papier absorbant et appliquez-le doucement sur le dessus des macarons afin de les humidifier et les lisser. Saupoudrez de sucre glace.
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Enfournez pendant une vingtaine de minutes en surveillant. Sortez le coques lorsqu'elles sont juste dorées. Saupoudrez de sucre glace et laissez refroidir.
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Déposez un peu de pâte crue (une pointe de couteau) sur la moitié des coques, et couvrez avec une autre coque.