750 grammes
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Les mots d'essence
4 juin 2012

Les nourritures imaginées

Un peu en retard...


La forêt était noire et épaisse.

Il s'agissait d'une forêt de conte de fée; une de ces merveilles qui – pense-t-on-, ne peut exister que par les mots et dans les esprits.

Ces choses là sont liées à du rêve; on les a croisés dans de nombreux livres sans jamais réussir à imaginer ce qu'elles était réellement.

Jusqu'au jour où en en rencontre une, en vrai. Évidemment, on peut être déçu, mais plus généralement, et quoi qu'il arrive, on est ému.

Dans cette forêt, je me suis enfoncée en fermant les yeux. J'en avais tant entendu parler, je m'étais si bien imaginé sa profondeur et son odeur que la vue ne m'était pas nécessaire pour reconnaître la construction que j'avais connu par les mots.

Lez zones d'ombre et de clarté alternaient et parfois -c'était alors une émotion d'enfant ouvrant ses cadeaux de Noël- je trouvais une baie rouge et gorgée de sucre qui explosait sous ma dent.

J'ai ri et mon père m'a retourné un sourire complice, le même qu'il a eu lorsque -sans que j'ai passé commande- le serveur a déposé ces deux parts de gâteau devant nous.


J'ai souvent croisé des nourritures dans les livres, les films ou les BDs et celles-ci restent pour moi teintées de tant d'extraordinaire que je n'ose que rarement les goûter -et encore moins les réaliser-. Si la Forêt Noire ne m'attire pas vraiment -la faute au Kirsch; je n'aime pas l'alcool dans les desserts-; il n'en est pas de même pour la Sachertorte que le père de Marjane lui loue; alors qu'elle s'apprête à partir; des scones donc on se goberge souvent dans Agatha Christie; des pâtes à la puttanesca réalisées par les orphelins Baudelaire ou encore du gratin de pâtes du Dejeuner du 15 aout.

Hélas, comme je l'ai dit, ma peur de ne pas être aussi émerveillée que je l'espère ayant tendance à me bloquer; je n'ai aucune de ces recettes à vous offrir.

Donc je me rattrape (tente de-) en vous proposant une recette italienne, permettant d'utiliser les fraises qui commencent à envahir les jardins.

DSCF7187

Malgré leurs noms peu engageants: « Budino de ricotta »; je vous assure qu'il s'agit d'une merveille de gourmandise alors même que la recette est d'une simplicité évangélique. Je l'ai prise ici, l'ai à peine modifiée, et je ne vais pas tarder à réitérer (si cela n'est pas déjà fait c'est seulement en raison d'une pénurie de ricotta).

Pour 4 petits desserts

  • 70g de fraises

  • 150g de ricotta

  • 1 blanc d'oeuf

  • 20g de sucre glace

  • 6 feuilles de menthe

  • 2 càc de cassonade

Pour le coulis: des fraises; du sucre glace; du poivre

Simplicité évangélique a-t-on dit:

  • Lavez les fraises et coupez les en deux (ou plus si elles sont grosses). Placez les dans un bol; saupoudrez les de cassonade et laissez dégorger 30 min.

  • Fouettez la ricotta et le sucre jusqu'à ce que le mélange soit onctueux et homogène. Ajoutez le blanc d'œuf légèrement fouetté à la fourchette; donc à peine mousseux.

  • Répartissez les fraises; sans leur jus (utilisable pour le coulis ou une autre recette) dans de 4 moules à muffins (en silicone pour moi; sinon beurrez-les!) puis recouvrez du mélange à la ricotta.

  • Enfournez pour 20 min dans un four préchauffé à 160°C.

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Ne pas s'inquiéter de l'allure de la chose au sortir du four...

  • Laissez refroidir avant de démouler et conservez-les au frigo jusqu'au moment de servir.

  • Pour le coulis: mixez-les fraises; ajoutez sucre et poivre et mixez à nouveau pour homogénéisez (pour ce qui est des quantités; il n'y a pas de secrets; il faut goûter et faire comme vous aimez).

    Si possible, passez le coulis par une fine passoire pour en ôter les graines...

  • Placez les budino au fond de petits bols;

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  • Répartissez le coulis autour et un peu dessus et parsemez de menthe.

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  • Pour ce qui est de la dégustation; je doute d'avoir à vous indiquer la marche à suivre.

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