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Les mots d'essence
7 septembre 2011

Collioure 1 - le 5ème péché

Le 5ème péché est un restaurant de Collioure qui est relativement différent (à quelques exceptions prés, bien sûr) des habituels antres où les touristes peuvent se restaurer en masse de plats plus ou moins bien confectionnés et imaginatifs (et généralement ils tendent plus vers le « moins »).

Collioure est une ville que j'affectionne tout particulièrement, pour ses couleurs, son étroitesse et son air de village enchanté bien que la masse touristique gâche un peu le tableau. (Je sais, j'en fais partie, mais ne nous arrêtons pas sur l'irrationalité de mon discours).

J'y arrive après deux bonnes heures de marche au bord de l'eau, de falaise en crique et cela prépare admirablement au repas qui va suivre.

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Œuvre au 5ème péché un jeune cuisinier japonais, Masashi Ijiama, qui s'y est installé pour profiter des produits de la mer, de la terre et de la montagne qui peuvent être dans le Sud des merveilles de saveurs concentrées. Là-bas, une tomate croque-sel prend une tout autre dimension.

Et quand un japonais réinvente la mer du Sud et les légumes méditerranées, sans saveurs compliquées et surnuméraires, cela vaut le coup de papilles.

Ce restaurant est loin d'être une perle inconnue (voyez le Fooding, françois Simon, Gault et Millau...) et mérite grandement ce que l'on en dit par la qualité et, car cela à son importance, le rapport de celle-ci avec les prix proposés.

A midi, le menu entrée-plat-dessert est proposé à 24€ et pour 18€ vous obtenez l'entrée et le plat ou le plat et le dessert.

Le service est assurée par une jeune femme qui apporte à un restaurant qui serait alourdit par un service empesé, la parole direct, le rire et une franchise qui, si elle fait un peu « brut de décoffrage » au premier abord est toute plaisante et permet d'aborder le repas en toute liberté, sans se sentir retenu par la sévérité qui peut être l'ambiance de certains restaurants.

La carte de vins, courte, présente des vins bios des environs (excusez-moi, les prix m'échappent), avec nombre de détails sur leur production et qui, à la dégustation, donnent bien envie de faire un tour là-bas pour acheter quelques caisses. Le nôtre, pour exemple, fut un Qué Pasa? Blanc (victoire de la jeunette que je suis sur le goût plus affirmé de mes parents), cuvée 2010, du domaine Léonine mené par Stéphane Morin.

Pour ce qui est du menu qui nous fut proposé, le voici, et j'ajouterais encore que le pain au pavot servi avec, tout tiède, était une merveille de moelleux et s'adaptait parfaitement aux divers plats.

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En entrée, des filets de maquereaux avec une vinaigrette de riz

Vous voyez bien que cet énoncé omet les spaghettis, les tomates, le soignons et tout ce qui pourrait faire ressembler cette assiette à une salade banale. Quelle erreur: une merveille de fraîcheur et de goût. Le goût des maquereaux, percutant, non pas caché par la vinaigrette de riz qui adoucissait à peine ce poisson parfois difficile pour certains.

Nous avons saucés.

Sans titre

En plat, du filet d'espadon mi-cuit avec des légumes de saison

Encore une fois, la merveille des sauces transforme le plat. La serveuse le sait bien et nous offre avec les assiettes une cuillère à soupe. Elle nous explique que les clients sauçant très souvent ces merveilles liquides, ils se plaignent de manger en même temps trop de pain. D'où la décision de nous permettre la décadence de boire la sauce à la cuillère. Et, oui, nous l'avons fait.

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Tomates, aubergines, courgettes, poivrons, distincts dans les goûts et qui offrent leur plénitude ensoleillée, reposent sur une sauce crémée absolument merveilleuse. Dessus, les morceaux d'espadons mi-cuit eux même arrosés d'un filet de sauce brune, plus salée, qui rappelle la sauce soja.

Le mélange des deux sauces offre la même gourmandise qu'une boule de glace fondant sur un dessert chaud sortant du four.

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Et le dessert, une ganache au chocolat.

Servie avec une boule de glace à la vanille (parfaite cela va sans dire) qui offre un contrepoint moelleux à la densité de la ganache et un mince coulis de fruit de la passion (cela me va à la merveille, je n'aime pas que le fruit absorbe et masque l'arôme du chocolat).

Que puis-je dire? La ganache au chocolat est une valeur sûre, certes. Mais là, elle était parfaite, ni trop amère ni trop sucré, étonnamment peu lourde au palais... Voilà ce qu'est le chocolat, donc. (Je n'ai plus osé en cuisiner depuis...).

Nous avons même songé à demander une assiette de plus, à nous partager...

 

Le 5ème péché

18, rue de la Fraternité

66190 Collioure

04.68.98.09.76

04 68 98 09 76
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Commentaires
M
Si je ne m'abuse, le resto de ce japonais (ou l'arrière du resto) donne juste devant chez Gilles Grimoin. Il a des bons contacts avec le chef, qui le fournit en Princes de LU à prix pour resto. C'est à dire outrageusement moins cher qu'en supermarché.... La vie peut être tellement injuste.
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