La chaleur, le gel et l'évidence de l'okonomi-yaki
Il faut noter que l'an dernier je possédais assez de volonté pour faire du sport chaque jour... J'ai perdu cette habitude cette année suite à la conjonction de 1/ Moins de temps libre et 2/ Plus de salle de sport. En effet, un déménagement (parfaitement positif hormis ce point) m'a privé de la salle de sport de mon ancienne résidence et du petit parc à deux rues. Et le footing au milieu des avenues, y a mieux. (les passages piétons, ça casse le rythme).
Tout cela pour dire que cette année le sport a pris une place minime dans ma vie en introduction à un souvenir qui a ressurgi ce matin.
Ceux qui font n'importe quel sport (hormis la natation qui pour des raisons évidentes y échappe) savent bien combien on peut avoir l'impression de brûler, au sens propre, dés lors que l'on s'arrête. La brûlure musculaire initiale se calme et petit à petit c'est toute la peau qui semble participer d'un effort général pour dissiper vers l'extérieur le brasier interne. C'est bien pour cela que courir en été est relativement infernal quand même l'air sur notre peau semble brûler comme un fer porté au rouge. (Même si la course matinale dans le Sud, naît plus chez moi du besoin de profiter des heures aux couleurs les plus douces que d'une considération pratique).
L'an dernier, courant en intérieur j'ai connu l'exact contraire de cette sensation de fournaise étouffante. En hiver, lorsque je stoppais enfin le tapis roulant, je pouvais sortir à l'extérieur et me rafraîchir dans l'air glacial. C'est une expérience qui semble quelconque mais qui est en fait tout à fait exceptionnelle que de sentir en pleine conscience ce qu'est le froid mordant de l'hiver sans en souffrir. Avoir la connaissance de ce qu'est le gel, en faire l'expérience et comprendre d'une façon qui ne peut s'expliquer un élément des plus fondamentaux...
Et, désolé pour celui qui aime les transitions qui ont sens et ne verra pas forcément la logique ici-présente, je voulais vous présenter aujourd'hui une recette d'okonomi-yaki qui, étrangement, est une de ses recettes qui véhicule un goût d'évidence... (J'ai opté pour la recette de Chihiro Masui, dont je vous invite à découvrir le blog, avec quelques petits changements)
Personnellement, j'achète tous les ingrédients asiatique au magasin Super Asie Tien Hung qui se trouve 4 rue Charles Péguy à Strasbourg.
Des okonomi-yaki pour 2 à 3 personnes se font avec:
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80 g de farine
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120 ml de dashi (j'ai utilisé du bouillon déshydraté, à doser à votre convenance)
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½ càc de levure chimique
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½ càc de sel
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1càc de sucre
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200g de chou chinois émincé finement
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2 œufs
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200g de l'ingrédient que vous souhaitez: porc en lamelles, bœuf, crevettes, poulet... Vous pouvez mélanger en tester, tant que c'est coupé assez fin (mais pas trop pour garder la texture)
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de la sauce tonkatsu (sauce bulldog)
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du gingembre mariné
Plus simple que la pâte à crêpe!
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Mélangez la farine, le dashi, la levure, le sel et le sucre. Fouettez bien pour avoir un mélange homogène.
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Ajoutez le chou blanc et l'ingrédient souhaité (moi j'ai choisi du calamar, coupé en fine lamelle et mélangé à 1 càc de gochujang, pâte de piment coréenne). Mélanger pour répartir uniformément.
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Ajoutez les œufs un à un et mélangez à nouveau uniformément.
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Pour la technique, moi je conseille de prendre une petite poêle du diamètre de l'okonomi-yaki désiré. Graissez là avec de l'huile versé sur un papier absorbant, posez là sur un feu moyen à vif et versez une grosse louche de pâte pour avoir une épaisseur de 1,5 à 2 cm.
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Lorsque le premier côté est bien doré (au besoin, adaptez le feu), retournez l'okonomi-yaki à l'aide de deux spatules. Faites cuire l'autre côté.
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Servez l'okonomiyaki en le séparant en part à la spatule (comme un gâteau) après l'avoir garni de sauce tonkatsu et de gingembre mariné. (J'ai zappé la mayo parce qu'elle et moi on est pas copains. Sauf l'aïoli mais je refuse de considérer que c'est de la mayo.)
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Réitérez l'opération jusqu'à épuisement de la pâte (et, donc, désespoir manifeste à ce moment).