750 grammes
Tous nos blogs cuisine Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les mots d'essence
9 mai 2011

Une forêt d'acier et de tendres presque-muffins

Des arbres d'acier.

On ne sait pas vraiment pourquoi les arbres se sont ainsi transformées infiltration des métaux lourds rejetés dans la nappe phréatique, désordre des nano-technologies, attaque biologique d'une nouveau genre? Cela n'a guère d'importance pour les habitants: les arbres ont poussés, ainsi que les arbustes et les herbes coupantes.

Étonnamment ils ont gardés la même structure que de l'époque où ils étaient encore de bois: des racines, un tronc et des branches. Mais il va de soi qu'il ne sont plus les même: leur sève est de métal liquide, liquéfié à partir de leurs racines en détournant une part de l'énergie la planète. Les arbres d'acier ont remplacés les séismes.

C'est ainsi qu'ils grandissent: la sève montent doucement, confinée et isolée et l'arbre la rejettent brutalement aux extrémités de ses branches, où elle refroidit brutalement.

De ce refroidissement, selon les conditions météorologiques (ou peut-être l'envie de l'arbre?) naissent des épines, des feuilles explosées en structures arachnéennes ou de minuscules fleurs lorsque les gouttes explosent à leur sortie.

D'autres animaux ont suivis: les pics verts percent les troncs de métal, les rongeurs savent mordre le bronze, le chrome, l'acier.... Alors les bâtiments ont du changer aussi et les hommes se sont adaptés: il leur a fallu revenir au bois, à la pierre et au verre.

La pierre, ils vont la chercher dans les montagnes avoisinantes, dans lesquelles la ville est encastrée. Le verre, ils peuvent encore le produire.

Le bois, lui, est la denrée la plus rare car il provient des quelques forêts qui sont intactes, sur lesquelles des castes de bucherons veillent jalousement. Eux ont décidés de fuir la forêt d'acier, de fuir les bâtiments, les usines, la ville. Un retour à la nature.

D'autres encore ont pensé que ces arbres étaient une punition divine et qu'il fallait faire rédemption. Pour honorer Dieu ils ont construit d'immenses cathédrales en bois, aux toits de verres. A l'intérieur les prie-Dieu sont des triangles aux sommets aiguisés et tous les objets de dévotion (aussi magnifiques soient-ils) sont bardés de piquants. Les dévots se reconnaissent facilement lors des promenades sur les toits car ils portent sur la joue la marque des trois griffures que le curé (dont les ongles sont munis des griffes de la communion) fait plus voyante à chaque messe.

Il va de soi que ces nouveaux bâtiments sont des plus fragiles et qu'ils ne peuvent résister aux assauts des branches, des herbes, des fougères et des lianes de métal, qui les transpercent de toute part. Mais les hommes ne peuvent quitter la ville: à chaque tentative de fonder une nouvelle colonie, les arbres les ont suivis. Alors ils restent et s'adaptent:

Une nouvelle profession s'est créée: celle des architectes post-construction qui crevassent les bâtiments, y creusent des plaies et les transforment en dentelles pour laisser passer les branches. Souvent ils doivent détruire les étages inférieurs pour laisser la place à l'herbe-rasoir qui vient par en -dessous. Et lorsqu'ils calculent mal la place des piliers, les bâtiments s'effondrent immanquablement.

Le sol de la ville est jonché de ruine, que les arbres recouvrent sans cesse. Alors les hommes vivent en hauteur: les rues se sont transférés sur les toits. Cela aurait été plus simple s'ils avaient été plats mais le climat l'empêche. Sous de larges toits de verres, à la pente importante, on trouve des plates-formes réduites, de nombreux escaliers et des recoins, qui sont les seuls points de rencontres des hommes. Reliés entre eux par un métro aérien et des passerelles couvertes entre les bâtiments, beaucoup ne sortent plus de chez eux. Ils se contentent d'envoyer un hologramme chez les autres et passent toutes la journée connectés, couchés sur leur lit. Souvent ceux-là ne sont plus que des corps flasques. Certains savent à peine comment manger et dormir: parfois l'un ou l'autre meurt sur son lit car ayant fait « manger » son hologramme, il en a oublié son corps.

C'est parmi les connectés les plus « extrémistes » que l'on trouve ceux qui veulent détruire la forêt d'acier. Grâce aux ingénieurs en bio-mécaniques ils ont détournés certaines bases de Féects pour en faire des Féers. Les premières (Fée-affects) sont des petites créatures humanoïdes aux grands yeux, à la grande tête, qui se sentent mal lorsqu'ils ne sont pas en contact avec un humain: ce besoin de contact passe ainsi pour de l'affection pour les humains. Les Fémers (Fées-mangeuses de fer) gardent cette base mais elles n'ont pas d'yeux, se servant uniquement de ce qui se rapprocherait de notre sens du goût mais qui est plus une analyse chimique pour repérer l'acier et les racines des arbres: de leurs pattes arrières préhensibles (comme celles d'un singe), elles agrippent ces racines alors qu'elles creusent le sol de leurs pattes avant, dont les longs doigts sont reliés par une membrane, formant ainsi eux instruments d'excavation. Une fois qu'elles sont enfouies dans le sol elles s'attaquent aux racines des arbres qui peuvent alors être abattus par les humains qui tentent de lutter contre la forêt et sont les seuls à encore descendre au sol, hormis les marchands et commerçants qui doivent relier d'autres cités et les forêts préservées pour approvisionner la cité.

 

Et pendant que l'on réfléchit à cela on peut manger un (ou deux d'ailleurs) tendres muffins au chocolat (qui ne sont pas vraiment des muffins mais sont si bons qu'on leur pardonne) selon cette recette.

Donc, pour 16 muffins:

Ingrédients

  • 50 g de Maïzena

  • 3 càs rases de cacao en poudre non sucré

  • 225 g d'eau

  • 100g de cassonade (ou sucre roux ou sucre blanc. Ne vous arrêtez à ces détails)

  • 75 g de beurre ou margarine en petits dés

  • 125g de chocolat bien noir haché

  • 75g d'huile neutre (style Isio 4)

  • 2 càc de Marsala (ou tout arôme vous bottant)

  • 2 oeuf

  • 100 g de sucre

  • 125g de farine blanche

  • 2,5 càc de levure chimique

Le miracle à la vaisselle réduite se fait ainsi:

  • Préparez tous vos ingrédients pour pouvoir bondir. Tamisez ensemble farine et levure.
  • Préchauffez le four à 180°C et mettez des caissettes en papier dans des moules à muffins (ça aide vraiment au démoulage de ces petites choses très fragiles)

  • Mélangez au fouet (à main) la maïzena, le cacao, la cassonade et l'eau dans une grande casserole (pour évitez de redécorer la cuisine). Il ne faut pas qu'il y ait des grumeaux.

    Faites chauffer à feu moyen en fouettant sans cesse jusqu'à ce que la préparation épaississe. Quand elle commence à bien épaissir (chez moi ce n'était pas un épaississement homogène mais très pâteux en bas et liquide en haut donc pas de panique), ôtez la casserole du feu et mélangez énergiquement au fouet pour avoir une crème épaisse et lisse.

  • Ajoutez (toujours hors-feu) le beurre et le chocolat: mélangez jusqu'à ce qu'ils soient fondus et incorporés.

  • Ajoutez l'huile, l'arôme choisi et un œuf. Mélangez jusqu'à incorporation homogène (pas trop vivement sous peine de nettoyage ultérieur nécessaire).

    Ajoutez le deuxième œuf et le sucre et battre jusqu'à ce que ce soit incorporé.

    Ajoutez le mélange farine/levure et mélanger jusqu'à avoir une (belle et qui sent franchement bon) pâte lisse.

  • Répartissez la pâte (aux 2/3 des caissettes) et enfournez environ 20 min. (Attention ils sont tellement tendres que je déconseille un quelconque mauvais traitement (dans le genre d'un transport).

  • DSCF2828

 

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Oulalalala, mais ça peut over bien rendre en carnet de voyage post apocalyptico cyberpunk, toussa. *_*<br /> Je plussoie, idée à fouiller à fond. :3
L
Intéressant comme idée. J'ai aussi du métal dans la tête dernièrement mais c'est dans une toute autre dimension, et une toute autre problématique que la tienne. Tu m'as donné envie d'en parler tiens. Ce sera ma troisième courte nuit de suite mais comme j'ai fini mes colles...
Publicité
Publicité